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Après plusieurs vingtaines de kilomètres en liaisons -chronométrées ou non- arrivait le moment tant attendu. Les spéciales fermées. D’une dizaine de kilomètres à peu près, les épreuves spéciales chronométrées ne pouvait être ouvertes que par Ari et moi. Si l’on trépignait à l’idée d’attaquer sur ces spéciales, le public aussi était venu en nombre pour venir voir passer les BMW M4, les M2 et Ari et moi. Au départ de la spéciale, il nous est fourni une version plus détaillée du tracé qui nous attend et de ses dangers. Les concurrents n’ont eux que les dangers sans le métrage.
5…4…3…2…1…GO ! Ari lâche le frein à main et les 450ch de notre BMW M4 ‘Tour Auto’ et s’en remet à ma lecture des notes. Autant vous dire que la pression est à son paroxysme.
Si je me trompe : Ari va râler, on va planter la caisse et mourir. J’avais surtout peur qu’Ari râle.
Et c’est alors que tant bien que mal j’annonce ce que je peux à mon pilote qui -encore une fois- fait tout à une main. Pas à cause du soleil ce coup-ci, mais pour saluer le public. Alors qu’on roule à 160 km/h. Enfin, une petite ligne droite arrive, Ari soude son pied au plancher, on dépasse les 200 km/h et pendant que je me contient de pleurer, Ari me demande si je préfère Radio Classique ou France Info. A ce moment là je comprends qu’on est pas câblé pareil et que rien ne sert que je m’égosille à lui annoncer les ‘danger 2’ : de tout façon il allumera.
La lecture des notes demande pas mal de concentration car, comme évoqué plus haut, une erreur peut-être préjudiciable. Mention spéciale pour le Tour Auto, vu qu’il n’y a pas de reconnaissance, il ne s’agit pas de notes de rallyes, mais de notes de rallye-raid : bien plus espacées. Plusieurs centaines de mètres, voir kilomètres, séparent une note de la suivante.
Par ailleurs, les codes sont clairs :
1x ! = Danger : on surveille, mais on ne modifie pas le rythme
2x !! = Danger 2 : on calme la voiture
3x !!! = Danger 3 : on passe au ralenti ou presque
4x !!!! = Danger 4 : on arrête quasiment la voiture
-∩- = Bosse : décollage !
Ensuite, bien repérer le sens des virages : dans l’excitation il n’est pas impossible du tout d’annoncer un Droite à la place d’un Gauche. Ce serait dommage.
On y vient. Vous l’avez compris, les spéciales n’étaient pas avares de sensations et si je grossi un peu le trait, force est d’admettre que le rallye demande des nerfs d’acier afin d’aller vraiment vite. La première spéciale me baptise donc et je redouble de concentration pour les suivantes. Quant à Ari, de son côté tout va bien, cependant il me confie qu’il adapte un peu son pilotage à la voiture.
Si le rallye est dangereux, Ari Vatanen est quelqu’un de sensé et les prises de risques sont faibles : Ari fait le spectacle, il repart en travers -à fond- à chaque sortie de virage mais n’oubli jamais qu’il est dans une BMW M4 de 450ch et non dans un prototype de WRC. Il la pilote donc en conséquence. Il va chercher les cordes et les ornières pour plaquer la voiture au sol, mais va limiter les sauts car les suspensions sont tarées pour de la route et les réactions de l’auto à la réception seraient trop incertaines. La vitesse est rapide, la prise des virages impressionnante mais nous ne sommes pas là pour gagner le championnat du monde donc pas d’excès de zèle. En définitive, c’est un pilotage très rapide et si à l’intérieur c’est la guerre pour le commun des mortels, dans la tête d’Ari et vu de l’extérieur : c’est tout simplement hyper clean. Un plaisir incroyable et les chronos tombent : on boucle les spéciales à la vitesse de la lumière. Ou presque.
Je tiens à adresser un immense merci à BMW France qui m’a donné l’opportunité de vivre cette expérience à peine croyable aux côtés de leur ambassadeur : Ari Vatanen. Je voudrais également remercier les équipes évènementielles de BMW France, de Peter Auto, Ubibene et les pilotes instructeurs sur place pour leur gentillesse et leur bienveillance à mon égard. Enfin, je remercie très chaleureusement Ari pour sa gentillesse, sa confiance et son amitié.
Constructeur bavarois né en 1916, BMW produit depuis ce jour des véhicules en cultivant une certaine image de la sportivité, que ce soit au travers de ses modèles de série mais aussi en développant de nombreux programmes compétition.
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